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Jaques Tenenhaus

Solide comme un chêne, un roc ou une grande statue de Jacques. Le métal se souvient de l’argile, la surface a l’irrégularité de la peau usée par le travail et le temps.
Une forme debout, un bloc qui s’ouvre, se déroule et s’éventre, un tronc fracassé par la hache, un scintillement sur l’écorce.
Il faut regarder encore. Le masque est lourd, épais, tonitruant.
Vient-il de loin, de l’Afrique, du théâtre antique, en serait-il une subtile variation baroque, une réminiscence du fond des âges oubliés ou de nos cauchemars d’enfance ? Les grands bronzes verticaux de Jacques, s’ils s’apparentent aux pierres levées des landes de Bretagne, se révèlent en toute fragilité, comme un instant de sensualité dans l’air du soir, un peu avant la nuit…